Histoire d’assiettes
Au Moyen Âge, on utilise en guise d’assiette une planche, appelée tranchoir, faite de métal, de bois ou d’une tranche de pain épaisse. Pour les mets liquides, on se sert d’une écuelle. C’est à partir du 16ème siècle que les assiettes, venant d’Italie, ont commencé à prendre place sur les tables des souverains et de la noblesse, entrainant progressivement l’abandon de ces deux ustensiles.
Au départ, les assiettes sont plus souvent en métal qu’en céramique. Confronté à des difficultés de trésorerie, Louis XIV impose à la noblesse de faire fondre leurs vaisselles d’or et d’argent au profit des caisses royales. Cette mesure accélère l’adoption de l’assiette en céramique, à l’entretien facile et de moindre coût. Les manufactures trouvent leur compte à développer une production massive de vaisselle qui se casse et qui se renouvelle selon le goût du jour.
Avec l’industrialisation de la fabrication de la faïence, puis de la porcelaine, les assiettes vont peu à peu se démocratiser. Dès la fin du 18ème siècle, elles se retrouvent sur toutes les tables, riches ou pauvres et sont exposées dans un vaisselier ou sont accrochées au mur.