En 1890, la Ville acquiert des terrains rue de la Paix (actuelle rue Aristide Briand) afin d'y construire un hôtel-caserne des pompiers. L'architecte tourquennois Désiré Dehaene en dessine les plans, le bâtiment est livré le 1er avril 1893.
Avant 1890
Le premier corps de Sapeurs-Pompiers de Tourcoing date de 1805. A cette date, il s'agit de 30 volontaires qui s'équipent à leurs frais et s'exercent à la manoeuvre le dimanche. Les incendies réguliers de filatures et autres manufactures obligent la municipalité à engager de plus en plus de personnel et a acquérir du matériel, entreposé dans l'hôtel de ville. Il faut attendre 1877 pour qu'un corps de garde soit installé en permanence dans celui-ci, l'alarme est alors donnée par la cloche de l'hôtel de ville et le tocsin de l'église Saint-Christophe.
En 1882, suite à la réorganisation du corps de 185 hommes, un immeuble est loué rue Verte pour y loger les Sapeurs casernés et remiser le matériel, en plus du dépôt à l'hôtel de ville. Le vote de principe de la construction d'une caserne est adopté par le conseil municipal en 1885 et les 10 pompiers casernés sont logés provisoirement place Charles Roussel. L'installation définitive dans les nouveaux locaux, rue de la Paix - actuelle rue Aristide Briand, s'effectue en 1893.
Description
L'édifice se compose de deux corps séparés par une vaste cour d'exercice. Au rez-de-chaussée et de part et d'autre de l'entrée principale se trouvent la remise des pompes à vapeur avec ses écuries, la remise du matériel d'incendie, le standard téléphonique, le poste de garde. Les étages sont destinés au logement : les gradés occupent les trois niveaux de l'avant-corps central, les chambrées se situent sur les deux étages au dessus des remises.
Dans le bâtiment du fond, se trouvent le gymnase, la cantine, la cuisine et les sanitaires. La caserne accueille 10 hommes et deux officiers, plus 95 hommes non casernés.
Un équipement moderne et fonctionnel
L'installation des Sapeurs-Pompiers en 1893 signe la véritable professionnalisation du corps. Un poste de permanence avec standard téléphonique permet d'augmenter la réactivité des équipes : le stationnaire de garde actionne le signal d'alarme qui fait retentir les sonneries électriques placées dans les appartements et les différentes parties de la caserne.
La possibilité de loger les officiers et les sous-officiers, mais aussi les caporaux et les sapeurs, avec le cas échéant leurs familles pour ceux d'entre eux qui sont mariés, permet de faciliter les recrutements. Les appartements indépendants les uns des autres, comprennent trois pièces et une antichambre, avec éclairage électrique, eau courante et gaz. De larges escaliers permettent aux hommes de descendre rapidement des étages en cas d'alerte.
La reconversion du bâtiment
En 1989, les pompiers quittent le centre-ville, de plus en plus problématique en raison de la circulation très dense, pour emménager sur le boulevard industriel.
A l'emplacement de la caserne s'élève aujourd'hui la piscine de la Ville, "Tourcoing-les-Bains", dont l'emprise s'élève à 7000m². La façade néoclassique a été conservée et intégrée à un ensemble très contemporain fait de verre et d'acier, oeuvre de l'architecte Jean-Michel Ruols (2008).
Sources :
Tourcoing 1711-1984 : architecture du centre-ville/ Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Région Nord-Pas-de-Calais. - Lille : Inventaire Général, 1984. - 2 vol., 479 p.
Fabienne Texier,Tourcoing il y a 100 ans en cartes postales anciennes, ed. Patrimoines médias, 2011.
E. Debruyn, Historique du corps des Sapeurs-Pompiers de Tourcoing, 1923, réédité par le Centre d'histoire locale dans le cadre de l'exposition Les pompiers de Lille, Roubaix, Tourcoing des origines à 1930, mars-juin 1992.
Catalogue d'exposition, Les pompiers de Lille, Roubaix, Tourcoing des origines à 1930, Centre d'histoire locale, mars-juin 1992.
Avant 1890
Le premier corps de Sapeurs-Pompiers de Tourcoing date de 1805. A cette date, il s'agit de 30 volontaires qui s'équipent à leurs frais et s'exercent à la manoeuvre le dimanche. Les incendies réguliers de filatures et autres manufactures obligent la municipalité à engager de plus en plus de personnel et a acquérir du matériel, entreposé dans l'hôtel de ville. Il faut attendre 1877 pour qu'un corps de garde soit installé en permanence dans celui-ci, l'alarme est alors donnée par la cloche de l'hôtel de ville et le tocsin de l'église Saint-Christophe.
En 1882, suite à la réorganisation du corps de 185 hommes, un immeuble est loué rue Verte pour y loger les Sapeurs casernés et remiser le matériel, en plus du dépôt à l'hôtel de ville. Le vote de principe de la construction d'une caserne est adopté par le conseil municipal en 1885 et les 10 pompiers casernés sont logés provisoirement place Charles Roussel. L'installation définitive dans les nouveaux locaux, rue de la Paix - actuelle rue Aristide Briand, s'effectue en 1893.
Description
L'édifice se compose de deux corps séparés par une vaste cour d'exercice. Au rez-de-chaussée et de part et d'autre de l'entrée principale se trouvent la remise des pompes à vapeur avec ses écuries, la remise du matériel d'incendie, le standard téléphonique, le poste de garde. Les étages sont destinés au logement : les gradés occupent les trois niveaux de l'avant-corps central, les chambrées se situent sur les deux étages au dessus des remises.
Dans le bâtiment du fond, se trouvent le gymnase, la cantine, la cuisine et les sanitaires. La caserne accueille 10 hommes et deux officiers, plus 95 hommes non casernés.
Un équipement moderne et fonctionnel
L'installation des Sapeurs-Pompiers en 1893 signe la véritable professionnalisation du corps. Un poste de permanence avec standard téléphonique permet d'augmenter la réactivité des équipes : le stationnaire de garde actionne le signal d'alarme qui fait retentir les sonneries électriques placées dans les appartements et les différentes parties de la caserne.
La possibilité de loger les officiers et les sous-officiers, mais aussi les caporaux et les sapeurs, avec le cas échéant leurs familles pour ceux d'entre eux qui sont mariés, permet de faciliter les recrutements. Les appartements indépendants les uns des autres, comprennent trois pièces et une antichambre, avec éclairage électrique, eau courante et gaz. De larges escaliers permettent aux hommes de descendre rapidement des étages en cas d'alerte.
La reconversion du bâtiment
En 1989, les pompiers quittent le centre-ville, de plus en plus problématique en raison de la circulation très dense, pour emménager sur le boulevard industriel.
A l'emplacement de la caserne s'élève aujourd'hui la piscine de la Ville, "Tourcoing-les-Bains", dont l'emprise s'élève à 7000m². La façade néoclassique a été conservée et intégrée à un ensemble très contemporain fait de verre et d'acier, oeuvre de l'architecte Jean-Michel Ruols (2008).
Sources :
Tourcoing 1711-1984 : architecture du centre-ville/ Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Région Nord-Pas-de-Calais. - Lille : Inventaire Général, 1984. - 2 vol., 479 p.
Fabienne Texier,Tourcoing il y a 100 ans en cartes postales anciennes, ed. Patrimoines médias, 2011.
E. Debruyn, Historique du corps des Sapeurs-Pompiers de Tourcoing, 1923, réédité par le Centre d'histoire locale dans le cadre de l'exposition Les pompiers de Lille, Roubaix, Tourcoing des origines à 1930, mars-juin 1992.
Catalogue d'exposition, Les pompiers de Lille, Roubaix, Tourcoing des origines à 1930, Centre d'histoire locale, mars-juin 1992.
Auteurs
Editeurs : B.F. Paris (n°798) et E.C. (n°795)
Collection Centre d'histoire locale